Focus sur la pêche à l’alose

Si elle ne fait pas spécialement l’objet d’une pêche ciblée, l’alose est un poisson migrateur très apprécié par les amateurs de sensations fortes, pour sa combativité, son dynamisme et ses sauts en eau douce.

Qu’est-ce que l’alose ?

L’alose est un type de poisson très apprécié dans la pêche sportive, notamment pour son dynamisme et ses sauts caractéristiques. Certains l’appellent « tarpon d’eau douce » ! Le record mondial actuel de la plus belle prise d’alose est d’environ 5,1 kg, au barrage de Holyoke, dans le Massachussets… une prise réalisée le 19 mai 1986 par le pêcheur Robert Thibodo. L’alose savoureuse présente un comportement alimentaire complexe et méconnu pendant le frai. Contrairement au saumon, l’alose conserve la capacité de digérer et d’assimiler la nourriture pendant la migration anadrome. Comme les autres poissons, son instinct alimentaire peut être déclenché par divers facteurs tels que la turbidité et la température de l’eau.

Les pêcheurs à la ligne utilisent à la fois du matériel de pêche au lancer et à la mouche pour attraper l’alose. La pêche à l’alose feinte se pratique généralement entre avril et juin, lorsque ces poissons migrateurs remontent le long des fleuves pour se reproduire au printemps.

Comment pêcher l’alose ?

On la pêchera au lancer, à l’aide de petits leurres. Le One up shad est une valeur sûre en la matière qui maximisera vos chances de prise. Vous pouvez également tenter votre chance avec une canne à lancer, un moulinet et un petit leurre métallique, pour une pêche de fortune. L’alose feinte se montre particulièrement réceptive aux leurres métalliques de type cuiller ou jig. Charge au pêcheur d’ajuster le grammage du leurre selon la profondeur pour éviter les accrochages car, rappelons-le, l’alose feinte se pêche en profondeur. Certains optent pour des petits poissons nageurs et des lampes vibrantes… n’hésitez pas à expérimenter jusqu’à trouver la meilleure configuration en fonction de votre environnement.

Le mode opératoire de la pêche à l’alose feinte est assez simple. On commencera par lancer le leurre à trois quart en amont, pour le laisser dériver tranquillement dans le courant. Une fois qu’il atteint le fond, le pêcheur va alors manœuvrer pour ramener le leurre en linéaire. Prenez simplement garde à un point : les touches peuvent parfois être violentes. Restez donc vigilant et concentré… sensations garanties ! Vous allez découvrir que l’alose est un poisson très combatif qui procure beaucoup de plaisir, pour peu que votre matériel soit adapté. Si vous pratiquez le no-kill, ne sortez pas le poisson de l’eau.

Où trouve-t-on l’alose ?

Principalement sur les cours d’eau bretons, du côté de l’Aulne, de l’Elorn et du Blavet. Les prises sont généralement intéressantes car seuls les passionnés et les puristes ciblent l’alose au printemps. La pêche des aloses est principalement pratiquée sur les frayères, qui sont les zones de reproduction du poisson.

Selon une étude menée par l’association Migado sur la pêche à l’alose feinte dans le bassin Garone – Dordogne, près de 90 % des pêcheurs qui ciblent l’alose utilisent la technique du lancer, notamment avec des cannes légères capables de propulser à bonne distance des leurres légers de 5 à 21 grammes. Si la majorité des pêcheurs interrogés recourent aux cuillères ondulantes, certains utilisent des cuillères tournantes ou des mouches lestées, surtout du côté de la Garonne.

Ce qu’il faut savoir sur la réglementation de la pêche à l’alose

L’alose feinte ne fait pas l’objet d’une pêche ciblée, bien que les pêcheurs qui résident dans certains bassins versants en soient particulièrement friands. En France, en Espagne et au Portugal, les espèces Alosa Fallax et Alosa Alosa sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées. Il ne s’agit pas d’une restriction réglementaire, mais simplement d’un outil de sensibilisation pour attirer l’attention sur des espèces rares, vulnérables ou en danger d’extinction.

Si vous comptez pêcher l’alose, vous devez impérativement vous rapprocher des FDAAPPMA du département concerné pour prendre connaissance des périodes, des techniques et des tailles minimales de capture. Ces directives sont fixées par arrêtés, en conformité avec le plan de gestion des poissons migrateurs.